Le bassin d’emploi de Montpellier se réindustrialise en accueillant des activités technologiques aux enjeux mondiaux. Le fruit de la stratégie d’innovation développée depuis 35 ans par la Métropole de Montpellier.
« Il y a une vingtaine d’années, lorsque j’ai eu le projet de créer mon premier robot d’assistance chirurgicale, je suis venu le développer à Montpellier et les faits m’ont donné raison ! » Titulaire d'un diplôme d'ingénieur de l'Institut national des sciences appliquées de Lyon et d’un Master of Science en robotique de l'université de Coventry (Royaume-Uni), Bertin Nahum a amplement contribué à installer dans la métropole de Montpellier l’écosystème de la robotique médicale.
Fondateur en 2002 de
Medtech, qu’il a vendue en 2016 au groupe américain Zimmer Biomet, le jeune entrepreneur a ensuite créé
Quantum Surgical. Deux sociétés qui totalisent désormais près de 400 personnes. Grâce à son talent et à la conviction qu'avait Bertin Nahum d’avoir choisi le bon endroit pour innover, Montpellier est devenue en l’espace de 20 ans une ville au rayonnement international en matière de robotique d’assistance chirurgicale.
Un exemple emblématique, mais il y en a beaucoup d’autres. Ainsi,
Bulane (40 collaborateurs), est l’un des pionniers de l’hydrogène en France. Ayant fait ses preuves auprès de grands comptes industriels, Bulane propose l’hybridation des combustions fossiles existantes avec une combustion hydrogène. Fondée par Nicolas Jerez en 2009 dans un garage à Fabrègues, la société vient de lever 14 M€ pour accélérer la décarbonation de l’industrie, le développement de nouvelles innovations technologiques et son déploiement à l’international. Bulane construit actuellement une nouvelle unité de production qui permettra la création d’une centaine d’emplois à 3 ans.
D’ailleurs, les projets industriels en lien avec la transition écologique sont nombreux dans la métropole. Spécialisée dans l’ingénierie, la fabrication, la maintenance et la réparation d’équipements sous-marins hydrauliques et gaziers,
Novawell s’installera à l’automne 2025 dans le parc Eurêka où elle se dote d’une unité de 1 600 m² qui accueillera ses ateliers de production et un bassin de test.
Créatrice de robots sous-marins, capables d’intervenir à 2 500 m de profondeur, la société créée en 2017 déploie aujourd’hui son savoir-faire, très présent dans le champ pétrolier, sur le marché des éoliennes en mer. « L’Occitanie dispose d’un excellent écosystème de l’innovation dans ce domaine, notamment au travers de Wind’Occ, et la Métropole de Montpellier a été particulièrement réactive pour répondre à nos besoins », souligne Vincent Gervy, le dirigeant de Novawell.
Novawell travaille principalement à l’international, tout comme
Electric Motion qui a inauguré sa nouvelle unité de production en janvier à Saint-Brès. Créée en 2009 par Philippe Aresten, le constructeur de motos trial équipées d’un moteur électrique a investi plus de 5 M€ dans cette opération, afin d’accélérer sa production, continuer à innover et maintenir son avance technologique, en sortant de nouveaux modèles.
Créée en 2013, Syrius Solar Industry (140 collaborateurs) s’inscrit dans la même dynamique. Actuellement basée à Lavérune, elle s’installera en 2025 à Villeneuve-lès-Maguelone où elle a décidé de construire une nouvelle usine de 9 000 m² qui accueillera la production de ses chauffe-eau solaires en inox et de ses ballons d’eau chaude et chauffage.
« Ce nouveau site industriel nous permettra également de développer une nouvelle gamme de capteurs solaires de grande taille, destinés au marché des centrales solaires thermiques » indique Thierry Demaret. « Chez Syrius Solar Industry, nous concevons les solutions de décarbonation, dont la planète a besoin. »
S’ajoutent beaucoup d’autres projets, comme celui qu’Esteban, le spécialiste des parfums d’intérieur, installée à Lavérune et bientôt également à Cournonterral, mais aussi le développement d’Inits qui investit 27 M€ dans une unité de bioproduction inédite sur le Parc Industries Or Méditerranée à Mauguio. D’autres pépites du territoire envisagent également d’industrialiser leurs activités à Montpellier dans les prochaines années, comme c’est le cas de Diagast, un pur player de immunohématologie au sein du Biopôle Euromédecine à Grabels.
« Si nous avons choisi Montpellier, c'est en raison non seulement de la puissance de ses écosystèmes du biodiagnostic et de l'immunologie, du dynamisme de ses acteurs de l'innovation et de la Métropole de Montpellier, mais aussi des interactions fortes entre les universités et le monde de l'entreprise », explique Chantal Fournier-Wirth, la directrice de l’Innovation et de la recherche de Diagast.
Autant de preuves que la stratégie d’accompagnement et d’appui à l’innovation technologique, décidée en 1987 par la Métropole de Montpellier, porte ses fruits. Au service du dynamisme, de la réindustrialisation et du rayonnement de son bassin d’emplois.
