Le diabète de type 2, une maladie à l’évolution lente et silencieuse, dont les signes avant-coureurs pourront bientôt être détectés sans prise de sang, grâce à un simple test à tremper dans les urines qui est actuellement en essai clinique au
CHU de Montpellier.
Destiné à combattre le fléau mondial qu’est le diabète de type 2, cette innovation émane du laboratoire mixte
Sys2Diag, né à Montpellier de l’alliance entre le
CNRS et le groupe
ALCEN qui ont breveté ce test en copropriété.
Une belle illustration de fertilisation croisée entre le public et le privé, qui ne pouvait du reste pas voir le jour ailleurs que dans la métropole de Montpellier. Ce test totalement unique est en effet l’une des applications de la biomachine qu’a conçue Sys2Diag : autrement dit, un ordinateur… biologique mais non vivant, totalement révolutionnaire, qui a valu à
Franck Molina, le directeur de ce laboratoire, de se voir décerner la Médaille de l’innovation du CNRS en 2020.
Sys2Diag est emblématique de la dynamique qu’impulse
MedVallée, le pôle d’excellenceS en santé globale. Ce laboratoire public/privé était déjà à l’origine d’
EasyCov, un test salivaire de dépistage du Covid-19 qu’il avait développé en un temps record : trois mois. Une prouesse que Franck Molina attribue à l’écosystème mobilisé par MedVallée dans la métropole de Montpellier.
« MedVallée est un accélérateur d’innovation, aussi bénéfique pour la recherche publique que les entreprises privées. Car il ne suffit pas de produire de la connaissance pour que ça fonctionne, il faut également le bon environnement, innovant et réactif pour que la population en profite et nous l’avons à Montpellier », observe-t-il.
EasyCov avait d’ailleurs pu voir le jour aussi rapidement, grâce aussi aux partenariats noués sur place avec le groupe montpelliérain
Vogo, le CHU de Montpellier, un distributeur de Sys2Diag, et des partenaires internationaux s’étaient joints à eux.
Mieux : la réussite d’EasyCov avait conduit à renforcer l’effectif de Sys2Diag (45 collaborateurs/trices) avec la venue d’équipes de Tronico, autre filiale d’ALCEN, pour développer un centre d’innovation dédié au secteur des diagnostics.
MedVallée crée ainsi un cercle vertueux.
« Quand un écosystème montre sa capacité à innover, il attire des financements de la recherche, des implantations et des créations d’entreprise et il permet de capter des talents et de les retenir. Or, nous avons tous ces atouts dans la métropole de Montpellier », répertorie Franck Molina.
Le territoire fourmille d’exemple. À lui seul, le
Biopole Euromédecine compte deux médailles de l’innovation du CNRS : outre le directeur de Sys2Diag,
Claude Grison, la directrice de ChimEco et directrice scientifique de Bioinspir, une startup deeptech lauréate du concours d’innovation i-Nov.
« Le public et le privé font mieux leur travail quand ils collaborent ensemble », souligne donc Franck Molina. Chacun, selon lui, s’y retrouve : « Le privé amène à la recherche une démonstration de la pertinence de ses travaux et de leur utilité. De l’autre, la recherche apporte au privé la connaissance scientifique, ce qui est source de compétitivité et de différenciation. »
Un résumé de MedVallée.