CILcare, la biotech montpelliéraine spécialisée dans les sciences auditives, lance une série d’études cliniques observationnelles afin de définir de nouveaux biomarqueurs auditifs pour prévenir les maladies neuro-inflammatoires.
À propos de l’étude Diamant :
Cet essai observationnel monocentrique, cross-sectionnel de Phase 0 est conduit sur 410 patients avec un diagnostic de diabète de type 2 établi, âgés entre 25 et 70 ans. L’étude est menée à l’Institut de Diabétologie et de Nutrition du Centre à Mainvilliers (28) en lien avec le pôle recherche de LNA Santé Le critère principal de l’essai est la définition de la prévalence de la perte d’audition neurosensorielle. Les critères secondaires d’évaluation incluent la prévalence des autres formes de surdité neurosensorielle telles que l’intelligibilité dans le bruit, la neuropathie auditive, les émissions otoacoustiques, et les réponses du tronc cérébral auditif. La synaptopathie cochléaire, qui correspond à un défaut d’intelligibilité dans le bruit, fera l’objet d’un intérêt particulier puisqu’elle traduit les premiers signes de perte auditive.Des corrélations seront réalisées entre les mesures auditives et les paramètres biochimiques comme la glycémie (HbA1c), la dyslipidémie, les fonctions rénales, et l’inflammation.
Les résultats de l’essai clinique Diamant sont attendus pour 2024. Ils serviront, notamment, à affiner les protocoles d’études cliniques de phase Ib/IIa prévus dès 2024 avec CIL001, premier candidat médicament développé par CILcare pour le traitement de la synaptopathie qui correspond à une difficulté à entendre dans le bruit, touche une personne sur 4 dès 45 ans et menace plus d’un milliard de jeunes.« Nous sommes ravis d’avoir recruté les premiers patients de l’étude Diamant», note Mathieu Schue, Directeur des Sciences Cliniques et Opérations à CILcare. « Le lancement de cet essai clinique est une étape importante pour CILcare, mais aussi plus largement pour la recherche dans l’audition. Le diabète de type 2 est encore peu connu comme facteur de risque pour la perte auditive neurosensorielle, que ce soient des patients mais aussi des professionnels de santé. Pourtant, de plus en plus d’études soulignent l’association entre ces deux pathologies. Cette étude va permettre de collecter des données de vie réelle robustes et exhaustives d’un large panel de diabétiques de type 2, qui serviront à définir et à caractériser leur profil auditif grâce à une batterie de tests auditifs standardisés. Nous serons alors en mesure d’identifier les facteurs de risques potentiels à la surdité, comme l’historique du diabète, le contrôle de la glycémie, la dyslipidémie, la prise de médicaments anti-diabétiques, associés à leur profil auditif. Enfin, nous sommes convaincus que ces travaux de recherche contribueront à sensibiliser les personnes sur cette comorbidité insidieuse du diabète, et à l’intégration du suivi de l’audition dans la prise en charge de cette maladie. »
« L’enjeu des études observationnelles menées par CILCARE est d’identifier des biomarqueurs auditifs et de mettre en évidence les sous-populations de patients qui présentent une synaptopathie et qui pourront participer à nos essais cliniques. Elles sont une brique indissociable de nos développements non seulement cliniques en allant traiter les bons patients au bon moment avec le bon traitement, mais aussi réglementaire en apportant des preuves complémentaires de l’efficacité de nos médicaments par des marqueurs objectifs que les autorités de Santé sont aujourd’hui plus favorables à évaluer. Cette caractérisation si précise de la fonctionnalité auditive et les corrélations avec les marqueurs des pathologies neurocognitives et inflammatoires n’a jamais été réalisée jusqu’alors. C’est un impératif pour faire avancer les Sciences de l’Audition et toutes les thérapies qui nous aideront à conserver ce sens essentiel à la vie, le plus longtemps possible » ajoute Celia BELLINE, CEO de CILcare.